Portrait / Portrait 2020

Club des Duadistes, le portrait du mois: Véronique Sanders

Le DUAD est un prestigieux diplôme reconnu par le monde du vin en France et à l’étranger. Qui sont les membres du réseau formé par les Duadistes ? Chaque mois le DUAD’s club présente une ou un ancien Duadiste.

Avril 2020

Véronique Sanders 2

A la tête du Château Haut-Bailly, grand cru classé de Graves en Pessac-Léognan, Véronique Sanders est de la promotion 1998.

Son parcours :

Après des études littéraires puis d’économie et de communication à la Sorbonne (CELSA), Véronique Sanders démarre une carrière de consultante chez Publicis entre Prague et Paris. En parallèle, elle est également passionnée par l’univers du vin, dans lequel elle a grandi et qui fait partie de son histoire familiale. 

En 1997-1998, afin de parfaire ses connaissances sur le vin, elle passe le diplôme du DUAD à la faculté d’œnologie de Bordeaux.

En 1998, à la suite de la vente du Château Haut-Bailly par son grand-père, Jean Sanders, Robert G. Wilmers, un Américain tombé amoureux de Bordeaux, lui confie le poste de gérante de la propriété. Grâce à l’opportunité qui lui est offerte de diriger un grand cru bordelais, Véronique Sanders retrouve la passion qui l’anime depuis l’enfance. Son objectif : permettre aux vins de Haut-Bailly d’atteindre l’excellence et perpétuer leur élégance.

Depuis 2012, Véronique Sanders s’applique également à mettre l’expertise des équipes du grand cru au service du Château Le Pape, propriété voisine de Haut-Bailly.

En savoir plus sur le Château Haut-Bailly.

 

Véronique Sanders,

Pourquoi avoir choisi de passer le DUAD ? 

Le Duad est une formation courte d’un an mais extrêmement diverse et complète dans ses enseignements. Toutes les matières étudiées sont passionnantes. La qualité et le sérieux de cette formation sont d’ailleurs universellement reconnus car de nombreux étrangers postulent chaque année.

Que vous a apporté le diplôme ? 

Une connaissance théorique complémentaire à la pratique que j’exerçais ainsi qu’une culture générale viti-vinicole. C’est un formidable accélérateur de connaissances au sens où j’aurais mis des années à apprendre sur le terrain ce qui m’a été enseigné par des professeurs remarquables en quelques mois. Ce diplôme vous permet aussi de mesurer toute l’étendue du savoir qu’il faut avoir pour comprendre tant la vie des terroirs que celle des vins. C’est finalement un point de départ car pas moins d’une vie est nécessaire pour acquérir cette connaissance… De la compréhension de mon ignorance est née également une grande amitié avec Denis Dubourdieu qui nous a accompagné à Haut-Bailly pendant presque 20 ans. Universitaire, chercheur, et praticien, il savait croiser le monde des idées et celui de la réalité.

Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de cette année de formation ? 

Ils sont multiples : les cours d’histoire de Philippe Roudié étaient exceptionnels, ceux de Denis Dubourdieu passionnants et indispensables, les cours de dégustation nous ont éduqué le palais et ouvert les yeux…

Et le pire souvenir ?

Les examens car il y avait un fort écrémage…

Y a-t-il un cours ou une dégustation qui vous a marqué en particulier ?

Les cours d’olfaction d’Alexandre Schmitt et l’apprentissage de la mémorisation des arômes mais aussi des molécules aromatiques du vin enseignées également avec talent en dégustation par Gilles de Revel.

Etes-vous restée en contact avec des Duadistes de votre promotion ? 

Oui bien sûr ! Mais il est surtout étonnant de rencontrer des Duadistes de tous âges et de tous univers partout… C’est une formation que nous recommandons souvent. Et je suis émerveillée de suivre l’évolution des cours et des enseignements au travers des jeunes générations actuelles. Le DUAD est une formation vivante qui évolue au fil des découvertes des sciences œnologiques.

Être Duadiste, pour vous, c’est…

Avoir eu la chance de bénéficier d’une remarquable formation et de faire partie d’un incroyable réseau de passionnés et amoureux du vin ! 

 

Propos recueillis par Audrey Marret