Le DUAD est un prestigieux diplôme reconnu par le monde du vin en France et à l’étranger. Qui sont les membres du réseau formé par les Duadistes ? Chaque mois le DUAD’s club présente une ou un ancien Duadiste.
Je suis architecte et j’accompagne les vignerons dans leur travail depuis 22 ans en concevant pour eux des chais. Au fur à mesure des rencontres et des projets, je me suis spécialisé dans ce domaine. J’ai toujours été passionné par le monde du vin. Ayant grandi à Libourne, depuis mon adolescence, j’aidais un de mes voisins qui avait une petite propriété à Pomerol, pendant les vendanges à la vigne et au chai.
Longtemps partagé entre l’envie de devenir œnologue ou architecte, j’ai finalement intégré l’école d’architecture de Bordeaux en 1984… il fallait bien faire un choix !
Mon année de diplôme : 2016 (Le millésime du siècle !)
Pourquoi avoir choisi de passer le DUAD ?
A force de côtoyer des vignerons dans le cadre de l’élaboration de leur chai, je me suis rendu compte, qu’au fur et à mesure des projets, j’avais acquis une expérience, mais il me manquait des connaissances et des bases techniques solides. Dès 2010, l’idée de m’inscrire au DUAD m’est apparue comme une évidence. Mais très pris par mon activité professionnelle, il m’était difficile de me libérer le temps nécessaire pour me consacrer pleinement à cette formation. Finalement, un recentrage de mon mode d’exercice, m’a permis de m’inscrire en 2015.
Des gens du monde entier viennent à Bordeaux pour se former à l’ISVV pour passer le DUAD. L’excellente réputation de cette formation au-delà de nos frontières n’est plus à démontrer. Habitant à cette époque à Bordeaux, proche de l’ISVV, il aurait été dommage de ne pas saisir cette occasion.
Que vous a apporté le diplôme ?
Tellement de choses …. La liste est longue. Mais en synthèse, je dirais trois choses très importantes :
1 – Les connaissances acquises m’ont permis de mieux comprendre les différentes phases des process d’élaboration des vins depuis l’arrivée vendange jusqu’au stockage des bouteilles. Ainsi donc, je peux intégrer ces éléments dans le processus de conception d’un chai pour concevoir et construire des bâtiments les plus adaptés possibles à chaque vigneron. Des chais ergonomiques, techniques et performants.
2 – Les discussions avec les différents intervenants et les innombrables dégustations ont complètement bousculé mon rapport au vin. Il y a clairement un avant et un après DUAD… sentiment partagé par de nombreux DUADistes. Être désormais capable de décoder un vin et pouvoir en parler avec des mots justes apporte beaucoup de satisfaction.
3 – Pouvoir devenir membre du DUAD’s Club, intégrer de nouveaux groupes de dégustations au côté d’autres DUADistes et divers professionnels du vin, et aussi fonder un club de dégustation au Pays Basque.
Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de cette année de formation ?
A vrai dire, il y a beaucoup de très bons souvenirs, mais je dirai … que nous avons eu la chance formidable d’assister aux derniers cours dispensés par Denis Dubourdieu. C’était bien plus que des cours, c’était le témoignage d’un vie entière dédiée au vin.
Et le pire souvenir ?
Le nom improbable de certaines molécules à retenir … Fort heureusement, certainement ont des noms simples (sotolon, geraniol …) ou des surnoms (TDN, IBMP …) !
Y a-t-il un cours ou une dégustation qui vous a marqué en particulier ?
Les dégustations de Château Margaux 1989, de Château Latour 1989 et la verticale de Château d’Yquem à Sauternes !
Êtes-vous restée en contact avec des Duadistes de votre promotion ?
C’est une des forces du DUAD … Les amitiés nées au DUAD perdurent, et devenir membre du DUAD’s Club en fait naître de nouvelles.
Être Duadiste, c’est…
Être un humble ambassadeur du vin qui communique sa passion et garde en permanence à l’esprit que chaque bouteille raconte l’histoire d’un terroir et celle du travail immense du vigneron.
Pascal Carrère, promotion 2016.