Le DUAD est un prestigieux diplôme reconnu par le monde du vin en France et à l’étranger. Qui sont les membres du réseau formé par les Duadistes ? Chaque mois le DUAD’s club présente une ou un ancien Duadiste.
Sénatrice de la Gironde, Nathalie Delattre a également fondé son domaine viticole dans le Bordelais. Elle est diplômée de la promotion 2006.
Son parcours
Femme politique de Nouvelle-Aquitaine, Nathalie Delattre a grandi à Périgueux en Dordogne. Après des études à l’Institut d’études économiques et juridiques de Périgueux, elle s’engage en politique dès 2007. Elue à la Ville de Bordeaux en 2008, elle devient conseillère régionale en 2015. En 2017, elle est élue sénatrice de Gironde et quitte dès lors ses autres mandats. Réélue sénatrice en 2020, Nathalie Delattre est vice-présidente du Sénat. Très investie en faveur du monde viticole (elle co-préside l’ANEV, l’Association nationale des Elus de la Vigne et du Vin), Nathalie Delattre est elle-même devenue viticultrice aux côtés de son compagnon en fondant en 2003 le domaine Bellevue, petite exploitation située à Langoiran (en appellation Cadillac Côtes-de-Bordeaux). Nathalie Delattre a obtenu son DUAD en 2006, avec mention bien.
Pourquoi avoir choisi de passer le DUAD ?
Dans le cadre d’une reconversion professionnelle en 2002 avec mon compagnon, nous avons acheté une exploitation viticole à Langoiran, en Gironde. Nous l’avons recréée entièrement, des vignes au chai troglodyte. Tout était à refaire : un véritable défi ! Passer le DUAD m’a apporté un complément de professionnalisation pour être la mieux équipée possible pour le relever. Cela m’a permis également de constituer un réseau de connaissances et d’aides dans le milieu viticole, qui m’accompagne encore aujourd’hui dans mon combat pour défendre les intérêts de la filière au Sénat.
Que vous a apporté le diplôme ?
Le DUAD m’a fait passer d’un statut d’amatrice de vin à celui de professionnelle de la viticulture. Cette formation m’a permis de comprendre plus finement les processus de vinification et d’apprendre les clés de la dégustation.
Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de cette année de formation ?
J’ai de très bons souvenirs de cette année de formation, le principal reste l’ambiance studieuse et décontractée qui régnait aussi bien entre les apprenants qu’avec les intervenants. C’était d’autant plus intéressant et enrichissant que nous étions tous d’âge très différents, ce qui n’a pas altéré cette ambiance, bien au contraire.
Et le pire souvenir ?
Il me vient à l’esprit une réflexion cinglante de Denis Dubourdieu répondant à ma question sur un dosage en rapport avec les 3 hectares de vignes de mon domaine : “Je ne m’intéresse pas à la vinification en dé à coudre.
Y a-t-il un cours ou une dégustation qui vous a marquée en particulier ?
En marge du DUAD, un moment émouvant grâce à Denis Dubourdieu. À cette époque j’étais présidente d’une association de visiteurs de malades en établissements hospitaliers en Gironde. L’association organise des visites dans les hôpitaux pour partager, réconforter et apporter une présence à des patients en situation de fragilité. A cette occasion, j’ai rencontré Serge, un jeune sommelier brillant devenu paraplégique à la suite d’un accident de moto. Denis nous a accueilli, dans sa propriété, pour faire une dégustation inoubliable.
Etes-vous restés en contact avec des Duadistes de votre promotion ?
Avec certains oui. Le DUAD est avant tout un diplôme reconnu de dégustation, mais c’est aussi un réseau très riche de professionnels de la vigne et du vin, un facilitateur de contacts. C’est une très belle opportunité que je ne regrette pas d’avoir saisie.
Être Duadiste, pour vous, c’est…
L’esprit du vin ! Faire partie d’une famille exigeante mais généreuse.
Propos recueillis par Audrey Marret