Portrait / Portrait 2020

Club des Duadistes, le portrait du mois: Jean-Charles CAZES

 Le DUAD est un prestigieux diplôme reconnu par le monde du vin en France et à l’étranger. Qui sont les membres du réseau formé par les Duadistes ? Chaque mois le DUAD’s Club présente une ou un ancien Duadiste.

Jean-Charles Cazes dirige l’ensemble des vignobles de la famille Cazes, incluant les châteaux Lynch-Bages et Cordeillan-Bages, dans le Médoc. Il est de la promotion 2005.

Mai  2020

jean charles cazes 1

Son parcours :

Diplômé en sciences économiques et finance, Jean-Charles Cazes débute sa carrière au Brésil, en tant que contrôleur de gestion. Passionné de vin, il devient à partir de 2001 le responsable commercial de JM. CAZES Sélection en Scandinavie, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

Jean-Charles Cazes est diplômé du DUAD en 2005. En 2006, il prend naturellement la relève de son père Jean-Michel Cazes et dirige depuis l’ensemble des vignobles de la famille Cazes, français et étrangers. Sous son impulsion se fait l’acquisition du Domaine des Sénéchaux à Châteauneuf-du-Pape. En 2017 la famille Cazes acquiert le Château Haut-Batailley, à Pauillac.

De sa presqu’île du Médoc, Jean-Charles Cazes peut assouvir un autre plaisir que celui du vin : le surf. Il est régulièrement fidèle au rendez-vous du mascaret, cette célèbre vague de rivière girondine qui se surfe à contre-courant.

Pourquoi avoir choisi de passer le DUAD ?

Pour avoir des connaissances plus techniques, et asseoir des connaissances empiriques sur des notions plus théoriques. Des anciens m’ont recommandé le diplôme. Puis je connaissais bien Denis Dubourdieu. Avec deux demi-journées par semaine, le format du diplôme correspondait également bien à ce que je pouvais faire, tout en me permettant de continuer à travailler et à voyager.

Que vous a apporté le diplôme ?

Des rencontres, des amitiés et quelques contacts ; certains sont au Japon, à Singapour ou encore à Bordeaux. Mais je venais chercher avant tout des connaissances techniques et la pratique de la dégustation.

Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de cette année de formation ?

Tous les cours de dégustation étaient passionnants. Je me souviens de la première séance de dégustation, où l’on nous a fait goûter le même vin dans trois bouteilles différentes, avec des étiquettes prestigieuses et d’autres moins. Dans les notes de tous les dégustateurs, c’était toujours l’étiquette la plus prestigieuse qui ressortait en numéro un. C’était déjà le coup de semonce, d’entrée, qui nous annonçait qu’il fallait être conscient que la dégustation est subjective. C’était un contrepied assez amusant, dès le premier cours. Je retiens également les cours de Denis Dubourdieu, passionnant et très technique sur la partie vinification.

Et le pire souvenir ?

Il a été difficile de me remettre dans une logique d’examen. J’avais quitté la fac et les études supérieures des années auparavant. Et de se remettre à bosser des cours et à avoir le stress des examens était la partie la moins agréable.

Y a-t-il un cours ou une dégustation qui vous a marqué en particulier ?

Oui, celle avec Jean-Claude Berrouet, l’œnologue de Petrus. Nous avons fait avec lui une dégustation de pomerol. Mais au-delà de la dégustation, j’ai surtout retenu son discours, un discours humaniste, un discours d’homme du vin qui en parle sans emphase, avec des mots simples mais justes. A la fin de cette dégustation, Jean-Claude Berrouet est le seul intervenant à avoir été applaudi. C’était tellement lumineux ! Tout le monde a été emporté par ses commentaires, son analyse et sa vision du vin. Il n’était pas uniquement sur la description du produit mais il a parlé de sa perception du vin en général, et c’était passionnant. Ça a été un grand moment, salué et reconnu par toute la classe.

Etes-vous resté en contact avec des Duadistes de votre promotion ?

Oui, trois ou quatre personnes que je revois parfois.

Être Duadiste, pour vous, c’est…

C’est avoir un intérêt certain pour la dégustation et la technique du vin. C’est aussi avoir une vision élargie. Le DUAD nous a ouvert à d’autres vins que ceux de Bordeaux.

 

Propos recueillis par Audrey Marret