Portrait / Portrait 2020

Club des Duadistes, le portrait du mois : Gilles Berdin

Le DUAD est un prestigieux diplôme reconnu par le monde du vin en France et à l’étranger. Qui sont les membres du réseau formé par les Duadistes ? Chaque mois le DUAD’s club présente une ou un ancien Duadiste.

Enseignant et écrivain, Gilles Berdin est l’auteur de la collection « Autour d’une bouteille avec », publiée aux éditions Elytis.

NOVEMBRE  2020

GillesBerdin

Son parcours

Enseignant depuis 1981, c’est en 1991 que Gilles Berdin s’inscrit au DUAD, après deux ans de liste d’attente. Il obtient le diplôme en 1992. Sa recherche de compréhension du vin l’amène à écrire des articles dans divers médias, à animer des émissions à la radio, à organiser des dégustations, proposer des cours… Gilles Berdin est l’auteur de la collection « Autour d’une Bouteille avec », une série d’entretiens avec des personnalités du monde du vin, publiée aux éditions Elytis. Son dernier ouvrage, « Autour d’une Bouteille avec les négociants », est paru en mars 2020.

Pourquoi avoir choisi de passer le DUAD ?

Alors que je ne buvais quasiment pas de vin, hormis quelques petits verres de sauternes, en 1989 je suis entré pour la première fois, complètement par hasard, à Vinexpo. Je raconte souvent que, de façon très étrange, j’ai senti fondre sur mes épaules les esprits de Bacchus, Hébé, Dionysos… qui m’ont incité à les rejoindre. Au sortir de cette visite je n’ai eu qu’une seule envie, un seul but, une seule motivation : apprendre le vin, la vigne, la dégustation. Je me suis alors mis en quête d’un enseignement solide et suis très vite tombé sur la reine des formations : le DUAD.

Que vous a apporté le diplôme ?

Une formidable ouverture sur le monde. Le vin m’a permis de rencontrer des personnes que je n’aurais jamais côtoyées sans lui. Aussitôt après l’obtention du diplôme, j’ai créé sur Bordeaux la première émission radiophonique entièrement consacrée au vin où l’on dégustait, en direct, quelques bouteilles apportées par mes invités. Grâce à cette activité j’ai pu faire la connaissance de figures formidables –et bien trempées– que je trouvais passionnantes. C’est d’ailleurs en les écoutant qu’a germé l’idée de recueillir leurs propos sur papier. L’aventure éditoriale de la série « Autour d’une Bouteille avec » a commencé ainsi.

Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de cette année de formation ?

La qualité des enseignements et l’ambiance exceptionnelle qui régnait dans le groupe. Nous étions tous animés par une passion commune et les soirées de révisions chez les uns ou les autres avaient une saveur unique. J’étais le seul à n’avoir aucun lien direct avec le vin et je découvrais un monde qui me captivait et me fascine encore un peu plus chaque jour.

Et le pire souvenir ?

Cette interrogation renvoie à la sempiternelle question du verre à moitié vide ou à moitié plein. Mon éternel optimisme –qui peut frôler la naïveté, je le concède– me fait opter pour la seconde option ; bien qu’au verre à moitié plein, je préfère celui rempli à ras bord. Donc, très sincèrement, aucun mauvais souvenir au cours de cette formation.

Y a-t-il un cours ou une dégustation qui vous a marquée en particulier ?

Je garderai à jamais le souvenir des cours dispensés par Denis Dubourdieu. Sans savoir ni pourquoi, ni comment, j’avais noué avec lui une relation un peu particulière qui perdure par-delà son trépas. Ce fut un indicible honneur d’avoir pu lui consacrer un volume de la collection « Autour d’une Bouteille » (« Autour d’une Bouteille avec Denis Dubourdieu », éd. Elytis). Passer en sa compagnie des heures de conversations œnologiques fut une expérience rare, riche et profondément marquante.

Etes-vous restés en contact avec des Duadistes de votre promotion ?

Oui. Certains sont même devenus de précieux amis.

 Être Duadiste, pour vous, c’est…

Une responsabilité. Des quelques diplômes que j’ai eu à passer dans ma vie, le DUAD fut celui qui m’a demandé le plus de travail alors qu’il ne représentait aucun enjeu dans mon parcours professionnel ou privé. L’avoir obtenu confère une sorte de légitimité qui me permet aujourd’hui de mettre en avant des gens que je considère être des figures prépondérantes de la filière vitivinicole contemporaine.

Propos recueillis par Audrey Marret