Depuis 1979, Michel Drappier maîtrise les vinifications tandis qu’André, son père, fort de ses 74 vendanges, garde un œil avisé sur le vignoble qui couvre aujourd’hui plus de mille « hommées » (62 ha) en propriété et 50 ha en contrats associés. Dès sa première vinification, il avance et abandonne les techniques qu’on lui a apprises pour façonner de nouvelles cuvées. « On voulait des vins plus authentiques, des expressions de terroir. On a décidé de faire moins : moins de sulfites, des filtrations moins serrées, des dosages plus faibles, moins de traitements ».
Jusqu’aux années 2000, il a beaucoup expérimenté, les cépages séparés alors qu’on assemblait, les réductions de dosage et le sans soufre. Parfois dans le désordre, souvent avec des erreurs ! Résultat : des cuvées, sans sulfites, zéro dosage ou 100% Pinot noir, ce qui est rare en Champagne….
En 1988, de profondes caves creusées dans la craie de Reims sous Napoléon III, rejoignent la propriété familiale. Dans ces fraîches galeries, dorment les plus précieux flacons, en particulier ceux de la Grande Sendrée polis par le temps, notre plus fidèle allié.
Depuis 2016, Michel et son épouse Sylvie, sont rejoints par la huitième génération de la famille Drappier. Charline, née en 1989, prend progressivement en charge la commercialisation, tandis que son frère Hugo, né en 1991, est responsable de la viticulture et de l’œnologie. Antoine, né en 1996, est passionné par les animaux et la nature. Avec son cheval de trait, il cultive une partie du vignoble en bio. Potager, vergers anciens, et basse-cour font maintenant partie des activités complémentaires de la maison Drappier. Le domaine est aujourd’hui accrédité « Carbone Neutre ».
Source : La RVF par Alexis Goujard / Denis Savarot et site Drappier.