Le DUAD est un prestigieux diplôme reconnu par le monde du vin en France et à l’étranger. Qui sont les membres du réseau formé par les Duadistes ? Chaque mois le DUAD’s Club présente une ou un ancien Duadiste.
Dirigeant avec son époux Jean-Jacques le Château Malartic-Lagravière, dans l’appellation Pessac-Léognan, Séverine Bonnie est de la promotion 2004.
Son parcours :
Diplômée en économie et marketing, Séverine Bonnie a débuté son parcours professionnel dans la communication et le marketing au sein de plusieurs grands groupes de presse à Paris. Arrivés en 2003 au sein du Château Malartic-Lagravière, grand cru classé de Graves racheté en 1997 par les parents de Jean-Jacques, Séverine et Jean-Jacques se partagent les responsabilités, au côté de sa sœur et de son mari.
Séverine et Jean-Jacques Bonnie sont titulaires, tous les deux, du DUAD passé en 2004. Séverine Bonnie est également diplômée du WSET, niveau 3, en 2014. Elle s’investit dans plusieurs organismes professionnels (Union des Crus Classés de Graves, syndicat de Pessac-Léognan) et est une des fondatrices de l’association Bordeaux Oxygène, créée en 2005.
En savoir plus sur le Château Malartic-Lagravière
Pourquoi avoir choisi de passer le DUAD ?
Nous sommes arrivés à Bordeaux en 2003 pour reprendre progressivement la propriété familiale, le Château Malartic-Lagravière. Mes beaux-parents nous avaient proposé de les rejoindre. On nous avait conseillé à l’époque de faire le DUAD, car nous ne sommes ni scientifiques l’un et l’autre de formation, et encore moins œnologues. C’était un peu un challenge à la fois d’arriver à Bordeaux, de changer de vie, de métier et de passer le DUAD en même temps !
Que vous a apporté le diplôme ?
Le diplôme m’a permis de pouvoir comprendre les questions de nos cadres techniques, maîtres de chai, chefs de culture, de pouvoir lire des publications scientifiques, de comprendre de quoi on parle… Nous nous sommes plongés dans le monde du vin, et j’ai trouvé ça passionnant. J’ai adoré cette année.
Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de cette année de formation ?
Les dégustations à l’aveugle où l’on se fait avoir ! Lors d’une séance, nous avons dû déguster des vins présentés en bouteille avec leur étiquette. Bien sûr, les étiquettes ne correspondaient pas au bon vin : il y en avait un en double et tout le monde s’est fait avoir. On comprend alors que l’influence de l’étiquette et du nom est bien réelle et que la dégustation est subjective.
Et le pire souvenir ?
La pression que je m’étais mise ! Je m’étais mis en tête que je n’avais pas le droit à l’erreur. Nous passions donc nos week-ends à réviser mais c’était au final très sympa car nous nous sommes fait de bons copains et on retrouvait un peu l’esprit étudiant en révisant ensemble.
Y a-t-il un cours ou une dégustation qui vous a marquée en particulier ?
Dans cette salle de dégustation avec quarante personnes, la première chose que j’ai apprise, c’est de ne pas avoir peur de prendre la parole pour dire ce que je pense. C’est quelque chose qui m’a marquée. Au début, Je n’osais pas dire ce que je ressentais. Déjà, je n’avais pas de vocabulaire, et face à des professionnels, ça peut être intimidant. Mais si on sent tel arôme, telle fleur, tel fruit ou telle essence d’arbre, cela reste bien réel pour la personne qui le perçoit.
Etes-vous restés en contact avec des Duadistes de votre promotion ?
Oui, nous croisons régulièrement quelques anciens camarades de promotion, dans le milieu professionnel. Nous avons aussi rencontré nos meilleurs amis avant le DUAD et nous nous sommes retrouvés là-bas par hasard. Nous venions d’arriver à Bordeaux, nous étions mariés depuis quelques années et sans enfant, et c’est vrai que cette année-là a structuré des amitiés fortes.
Être Duadiste, pour vous, c’est…
Une grande famille ! Et pour quelqu’un qui n’est ni œnologue, ni scientifique, le diplôme donne un peu de légitimité.
Propos recueillis par Audrey Marret